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Libération - vendredi 15 novembre 2002

(lien vers la page scannée)

ELM

Sunny Scenics

(Telescopic/Poplane)

Cela fera bientôt dix an que le minimalisme a marqué autant la musique que le design. C’est dans cette économie de mouvement qu’ELM sort son deuxième album, Sunny Scenics. Fondé en 1997 par Elodie Ozanne (chant, violoncelle, orgue) et Manuel Bienvenu (piano, harmonium, minimoog, guitares), ce duo franco-américain commence Sunny Scenics en faisant acte d’allégeance à The Cure auquel le jeune groupe avait déjà rendu hommage sur la compilation Imaginary songs (cf.Apart).La chanteuse établie à New York, articulant de façon didactique, semble forcer l’accent frenchy quand elle chante en anglais. A ce charme qui tortille parfois en manières, on pourra préférer la langue parisienne. La fragilité y gagne, voix anorexique dans les limites du souffle, sur les vers en assonances et allitérations de Fabien Génin : « Je n’ai pas de toit ni de chaussures/Et tu voudrais toi que te rassure. » Sur cette architecture de guitares, de basses et de clavier Lego, ELM bâtit une musique cousine du trio lillois Natacha Tertone ou des parisiens Holden. Une pop tendue comme un élastique à découvrir le 17 novembre à la Boule Noire à Paris en première partie de Cat Power.

LUDOVIC PERRIN

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magic revue pop moderne n°66 – novembre/décembre 2002

ELM

Sunny Scenics

(telescopic/poplane)

Tout commence sous les meilleurs auspices avec une belle reprise électro-minimaliste de The Cure (Home) et une composition originale aussi touchante (Mexican dogs) : délicieux accent anglais d’une voix proche de Stina Nordestam, équilibre formel miraculeux, fausse épure acoustique, vrai charme d’une pop raffinée. Le duo français fait encore à peu près illusion pendant deux morceaux et les choses se gâtent. Des paroles en français indigentes viennent flinguer Rassurance. Mélodies et chant un peu fades et orchestration chichiteuse s’occupent du reste. Dommage.

Vincent Théval

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New comer n°34 - décembre 2002

ELM

Petit ovni pop automnal avec lequel on risque finalement de passer l’hiver, ce féminin masculin français a organisé sa sortie au grand jour dans une (quasi) totale confidentialité. Sans doute trop humble pour les tenants du rock en cuir-converse et trop étranger pour tous les autres le duo Elodie Ozanne et Manuel Bienvenu construit une pop miniature grinçante et fragile. L’ambiance d’ELM est hautement claustrophobe jusqu’à nous rappeler le vidéo clip du « Close To Me «  de The Cure (Le groupe enfermé dans une armoire normande prenant l’eau). Minimaliste mais jamais par pause affectée, ce groupe utilise des instruments cheap fait dans la voix féminine susurrée, reprend The Cure version bontempi (« Home ») et s’installe - provisoirement – sur les premières marches de notre catégorie nationale indie naïf suintant le malaise. Donc, ELM est un Young Marble Giant hexagonal qui devrait plaire aux habitants de chambres de bonnes sombres qui ont pour disque de chevet « La fossette » de Dominique A, Natacha Tertone, Jérôme Minière, Bertrand Betch, Joy Division…Pas du joyeux certes, mais de la très jolie pop domestique qu’on aurait tort de qualifier de bébête. On laisse tourner ce premier disque plus que prometteur et, tout à coup, les murs se rapprochent, une araignée géante fait son apparition. Il faudrait une reprise de « Lullaby » la prochaine fois. Tellement engourdi, ELM en devient fascinant. JVC

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Abus dangereux - décembre-janvier 2003

ELM

Elm aurait pu se contenter de la seule carte courue de la pop dépressive mais ce premier album échappe aux griffes du gris introverti.

Ou autiste, c’est selon. Facile d’y tomber, de chercher compréhension ou compassion. Moins évident de nager dans les immenses espaces d’un ciel à peine voilé. Un voyage naïf et attachant cerné par les étoiles de la fée Elodie. Les dix tableaux de Sunny Scenics passent comme changent les fuseaux horaires, dans l’immense quiétude d’un long courrier, en classe affaire, non pour le whisky, mais pour les jambes, qu’on peut étendre à loisir. Les trois chansons en français se glissent sans anicroche au milieu des paroles anglaises au chevaleresque accent. Mais reproche-t-on à Jane d’être Birkin ?

L’électronique de bord reste discrète, les matériaux nobles également. Cohabitation intelligente entre claviers et violoncelles, guitares, piano, batterie, orgue ou basson.

Pour ces dix titres, le duo parisien s’est entouré de multi-instrumentistes, misant sur la richesse de l’interprétation tout au bénéfice d’une voix sucrée et rassurante qui pouponne plus qu’elle ne dirige. La musique d’elm ne lorgne ni vers la pop et se fout du post-rock, préférant le jus d’orange à la bière, son jardin au bord de l’au au béton urbain. J’avais bien entendu de pas très encourageants retours sur leurs concerts mais il faut dire que ce disque a de quoi les faire taire et je me propose d’enquêter plus loin une toute prochaine fois. Qu’il vous soit d’ici là permis de vous faire vous-même votre idée. Bon voyage. [PC] (Philippe Couderc)

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ROCK SOUND - Janvier 2003

ELM

« Sunny Scenics »

(TELESCOPIC/POPLANE)

Né de la rencontre de la chanteuse violoncelliste Elodie Ozanne et du multi-instrumentiste Manuel Bienvenu, Elm diffuse depuis 1997 et deux albums une pop mélancolique et facétieuse. Et la voix d’Elodie, qui pimente son chant principalement en anglais d’un charmant accent frenchy, y est pour beaucoup. Toutes de mélodies murmurées, d’accompagnements délicats (très diversifiés, mêlant piano, synthés en tous genres, sons électroniques et instruments classiques) et d’harmonies confortables, la musique de Elm pourrait se décrire comme une pop onirique, des chansonnettes faussement naïves et très judicieusement agencées. Rappelant Autour de Lucie pour la voix ou Philippe Katerine pour l’atmosphère, Elm pousse pourtant plus loin les frontières de la pop française de riche tradition en l’enrichissant d’instrumentations inventives et novatrices. Une valeur d’avenir. Patrick Haour

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RollingStone - Décembre 2002 - Close-up pop/rock

(…) Quant aux parisiens de Elm, dont paraît le deuxième album Sunny Scenics (Telescopic/poplane), leur pop délicate et pince-sans-rire, susurrées par une Elodie Ozanne au charmant accent frenchy, pourrait bien cet hiver se faire une place au chaud dans nos discothèques, bien calée entre les disques de Katerine, d’Autour de Lucie et de Tue-loup. Patrick Haour

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Courants (Génève) - Novembre/décembre 2002

elm : Sunny scenics

(telescopic/Popcorn lab)

Brigués sur l’unisson de leurs envies et de leurs attaches musicales, Elodie Ozanne et Manuel Bienvenu, Fée Clochette et Peter Pan réincarnés des heures bleues, opèrent depuis quelques années sur les scènes françaises et new-yorkaise. Après deux Lp et une apparition sur la compilation Imaginary songs (hommage à The Cure – délicate affaire !), le duo nous offre pour l’automne un album évanescent d’errances matinales. Un univers feutré d’une insolite fraîcheur, autrefois hanté par une Stina Nordestamm à l’humeur noire, où déchantent des cordes lascives, rythmées par les insuffisances d’un souffle d’une demoiselle moins diaphane qu’il n’y paraît (le superbe « Ton genou »). Narrant un spleen pour une décadence des temps amoureux, ces funambules du son virevoltent sur des arrangements soyeux et un minimalisme évocateur qui équilibrent une électro d’ambiance avec une pop raffinée. Elm c’est le bouche-à-oreille le plus sensuel de l’année, l’eau salée sur les blessures, le réveil menaçant à l’aube d’un « Wonderland » désabusé.

Laurence Schmidlin

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POPNEWS - janvier 2003

ELM – Sunny Scenics

(Telescopic / Poplane)

Sunny Scenics, deuxième disque de elm, sort quatre ans après un premier album double aux tonalités multiples : deux courts CDs qui révélaient plusieurs facettes du duo. Déjà, on notait chez eux un penchant pop (du moins autant qu’un texte de Duras permet des accents pop…) qui s’effaçait parfois lors de compositions plus ouvertes sur le jazz ou les musiques savantes. sunny scenics serait un disque plus "facile" : des textes avec couplets et refrains remplacent désormais les extraits de Michaux ou Pinter.

N’en déduisez pas pour autant que les compositions de elm ont délaissé toute recherche ou toute ambiguïté. "Entièrement", "massivement", "résolument", ne colleront sûrement jamais à leur musique : elle préfère s’enrichir de superpositions, disparitions, hésitations rythmées et phrasées. Difficile pour eux de se cantonner à une seule idée d’arrangement, et difficile pour nous de préférer une des pistes qu’ils explorent : textes naïfs ou alors textes qui cherchent la sonorité des syllabes anglaises ? construction en crescendo implacable ou bien arrangement tout en réserve ? et d’abord, la voix ou l’instrumentation ?

La voix peut-être ? celle d’Elodie Ozanne, la moitié chantante de elm. Une voix qui sait se faire souffle articulé, mais aussi surprendre et jouer d’un chant plus plein, complexe ; une voix qui retiendrait dès la première écoute ceux qui auraient manqué de prêter attention aux instrumentations très variées (celles de Manuel Bienvenu, seconde moitié), tout en pizz, rythmique légère, ou en harmonium et violoncelles.

Deux premiers titres très séduisants ouvrent cet album, deux titres qu’on hésite à réécouter avant de poursuivre. D’abord Home, cover de Cure : il m’aura fallu faire un détour par la voix d’Elodie O. pour découvrir avec plaisir ce morceau (la version originale se trouve sur le singe Mint Car). Puis Mexican Dogs : un arpègeage régulier (c’est presque sensuel la guitare portugaise) et un chant qui plane ou s’élance suffisent à me faire croire que si elm reprenaient Léonard Cohen, ils ne s’y prendraient pas autrement.

C’est par la suite un agréable disque qui se construit, en empruntant plusieurs directions. West Hartford plaît d’emblée par son piano entraînant, mais s’offre aussi d’aller voir ailleurs. Plus loin, Barbatruc met en place une étonnante machinerie lancinante, avec un chant à la scansion presque heurtée. Et toujours, entre précision et joliesse, la discrétion des arrangements oscille (hésite ?) entre minimalisme et vague d’émotion retenue.

Il se peut qu’à l’avenir les deux elm gagnent à s’affirmer, à choisir de pousser un peu plus avant en oubliant leur réserve; ou peut-être sauront-ils conserver la subtilité et l’équilibre de sunny scenics, qui, de sonorités plaisantes en petites touches bien trouvées, donnent à ce disque une discrète beauté de printemps naissant.

Bambi

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popingays - mai 2003

elm, c'est Elodie Ozanne et Manuel Bienvenu, groupe français multi-instrumentiste qui a sorti il y a plusieurs mois un deuxième petit album fabuleux, Sunny Scenics. Rencontre avec un duo discret et aussi attachant que sa musique… (suit interview sur deux pleines pages)

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popingays - 28 octobre 2002

elm - Sunny Scenics

(Telescopic)

Un chocolat chaud, une couette et elm : l'hiver ne sera pas si froid. Une pochette pleine de glace, mais un titre plein de soleil, le deuxième album de elm est un étonnant refuge de douceur et de magie. Elodie Ozanne - murmures et violoncelle - et Manuel Bienvenu explorent en 10 titres un univers inventif et douillet aux arrangements raffinés, entre pop intimiste, folk délicat et électro minimaliste. Quelque part entre Stina Nordenstam et Isobel Campbell (Belle and Sebastian), un sourire entêté dans la voix en plus, Elodie Ozanne nous susurre, en français, ou en anglais avec un accent touchant, ses chansons surréalistes et pleines de surprises, comme les choeurs planants de West Hartford, les paroles amusantes de Barbatruc, la métamorphose de Home de The Cure (elm avait déjà repris Apart sur la compilation Imagninary Songs - Tribute to The Cure), le pizzicato de Wonderland... et quand sur Mexican Dogs, petit bijou folk, elle se demande « what else to wish », on lui répond : rien.

David

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popingays – 18 mars 2002

ELM

Deux visages graves aux couleurs étranges posés devant l'étalage bariolé de l'à présent fameuse Grande Roue, toute la mélancolie d'Elm s'affiche dès la pochette de cet opus anonyme, qui suit un premier double EP passé presque totalement inaperçu - le groupe fut d'ailleurs sélectionné à cette occasion au Festival des Inaperçus il y a deux ans déjà.

Deux ans pendant lesquels Elm a dépouillé sa musique de tout le superflu, ne conservant que l'essentiel : la voix diaphane d'Elodie Ozanne, oscillant entre le souffle et le murmure, et une instrumentation dont la sobriété n'a d'égale que la finesse.

Pardon, et la variété, car tout l'album est parsemé des notes laissées par une petite quinzaine d'instruments maniés avec subtilité par les six musiciens dont le duo a su s'entourer. Une émotion qui vous effleure, une douce tristesse - ou une triste douceur qui vous étreint, Elm est cette petite lueur fragile qui vacille mais jamais ne s'éteint.

Découvrez également une touche de cet univers intimiste sur Imaginary Songs (Tribute to The Cure), où Elm interprète - interpréter, c'est le mot -

"Apart".

Bofivier

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POPNEWS février 2002 – festival

Elm investit la scène. Ils étaient déjà là il y a deux ans et les commentaires faits à l’époque sur POPnews (la tête du cabaret berlinois greffée sur le corps du post-rock ou quelque chose de ce style) demeurent d’actualité. Ce groupe a des lettres – ils reprennent Cure, un morceau qui figure sur la compilation tribute parue en janvier, et Sun Ra-, maîtrise parfaitement les tessitures instrumentales et vocales de ses chansons et sa front girl Élodie dégage un incontestable charisme de liane vénéneuse auquel il est impossible de rester insensible. Malgré tout, on aimerait bien que ce concert parfaitement sous contrôle échappe quelquefois à ses protagonistes, lesquels ont tendance à se brider et à éviter toute connivence trop étroite avec le public, qui finit par se sentir vaguement hors du coup. Résultat : Tout cela ne décolle jamais vraiment. Jean-Christophe

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POPNEWS février 2002 – festival

C'est Elm qui entame cette seconde soirée. Gros choc : on assiste en direct (et sans anesthésie) à la greffe du cerveau du Post Rock sur le corps de Lili Marlène. Du Post-Cabaret ? Qu'elle chante Michaux en français ou Shakespeare, de son anglais si delicious, Elodie nous fait un grand numéro de charme, achevé par une danse shamanique ensorcelante du meilleur effet. A coups de motifs répétitifs évoquant Tortoise, d'une instrumentation millésimée 70's (on n'est pas loin de penser à une version moins cérébrale (et moins chiante, osons le dire) de Tanger - voisin de palier dans la grande tour de Babel des revivals) et d'une chanteuse/actrice/musicienne décidemment fatale, Elm ne laisse personne indifférent. Guillaume.

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POPNEWS avril 2001

IMAGINERY SONGS - Tribute To Cure

(Mudah Peach)

(…)Généralement sur ce disque les artistes les moins connus semblent s’en tirer le mieux. Ainsi ELM reprend de main de maître “Apart” et lui insuffle juste ce qu’il faut de la théâtralité qui habite leurs concerts pour en faire un morceau bien à lui. (…)

 

 

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